COMMODE

Nom. Lucius Aelius Aurelius Commodus.

Naissance. Il naît le 31 août 161, à Lanuvium, l’année même où son père monte sur le trône impérial.

Père. L’empereur Marc Aurèle.

Mère. L’impératrice Annia Galeria Faustina Junior.

Portrait. Enfant, Commode, bien que costaud physiquement, est un faible, un timide, un indolent, un enfant gâté. Adulte, quand bien même il ne se plaît qu’en la compagnie des gladiateurs, il n’est pas le tigre assoiffé de sang que décrivent les biographes anciens. Sa grossièreté, son ivrognerie, ses débauches, sa brutalité ne sont peut-être qu’une réaction face à la moralité pesante de son père.

Mariage. En 177, Marc Aurèle lui donne pour épouse Bruttia Crispina, une fille de consulaire proche de la famille impériale depuis le règne d’Hadrien. Elle meurt, vers 183, exilée, exécutée.

Cursus. Le 7 juillet 175, le jour même où neuf cents ans plus tôt, selon la tradition, Romulus disparaissait aux yeux des hommes et devenait un dieu, Commode reçoit le titre de César et la toge virile, à Sirmium, en Pannonie inférieure où son père se bat contre les Marcomans. Le choix de cette date n’est pas innocent. Elle signifie ni plus ni moins que Marc Aurèle fait de son fils son héritier. C’est qu’au même moment, en avril-mai, un de ses généraux, Avidius Cassius, gouverneur des provinces de l’Orient, le croyant mort, se proclame empereur.
Il investit encore son fils d’autres titres et d’honneurs. C’est ainsi que, l’année suivante, en 176, il le nomme consul alors que cette charge ne peut s’exercer avant l’âge de trente-trois ans.
Le 23 décembre, il l’associe à la célébration de son triomphe sur les Germains.
Plus encore, le 1 janvier 177, il le nomme co-empereur et le présente à l’armée qui l’acclame.
Les monnaies qui sont frappées ces années-là portent comme devise Hilaritas, que l’on peut traduire par « ardeur de vivre ». La jeunesse de Commode et son ardeur sont le gage d’un renouveau de l’empire.

Dies imperii : 1 janvier 177.

Règne. Le 3 août 178, Marc Aurèle et Commode partent pour la Germanie. Durant cette nouvelle campagne militaire, Marc Aurèle est frappé, semble-t-il, par la peste et meurt le 17 mars 180. A son état-major qui lui demande à qui il confie son fils, il répond: « A vous, s’il en est digne, et aux dieux immortels« . Commode est reconnu sans difficulté comme seul empereur. il poursuit la campagne militaire de son père, si bien qu’en 180, il peut signer une paix victorieuse avec les Quades et les Marcomans et retourner, en octobre de cette année-là, à Rome.
Alors que tout le monde espère que ce jeune empereur de dix-neuf ans suivra les traces et l’exemple de son père, une tentative d’assassinat fait chavirer ce règne dans l’horreur.
Lucilla, la veuve de Lucius Verus, le premier coempereur de Marc Aurèle, ne supportant pas d’être reléguée au second rang, derrière Bruttia Crispina, la nouvelle impératrice régnante, monte un complot contre Commode avec l’aide de quelques sénateurs, complot auquel il échappe de peu. Un de ses parents, le jeune Quintus Pompeianus tente de le poignarder. Déportée à Capri, Lucilla y meurt, exécutée.
Voyant des ennemis partout prêts à l’assassiner, Commode croit les neutraliser en faisant régner à Rome la terreur et en encourageant la délation. Il poursuit le Sénat d’une haine implacable et frappe les amis de son père que celui-ci lui avait laissés pour le conseiller.
Privé de leur soutien, de 182 à 185, Commode abandonne le pouvoir entre les mains du préfet du prétoire Tigidius, qui, pour mieux gouverner seul, flatte son penchant pour la paresse et la débauche. Mais sa politique trop personnelle cause sa mort. Il est mis en pièces par ses soldats.
De 185 à 189, Commode confie le pouvoir à un ancien esclave promu chevalier, Cléandre. Pour mieux s’enrichir, celui-ci vend les magistratures. On compte vingt-cinq consuls pour la seule année 189. Il fait exécuter ou contraint au suicide de grands personnages. Mais sa politique de terreur lui vaut aussi la mort. Commode doit le faire exécuter pour apaiser les Romains affamés et révoltés.
De 190 à 192, Commode présente de plus en plus des signes de démence. Il s’identifie à Hercule. La cour, aux mains de ses favoris et de ses maîtresses, n’est plus qu’intrigues, complots, meurtres.
Si Commode répand le sang et la mort dans Rome, l’empire n’a pas à souffrir de sa folie. L’administration fonctionne. Les centres de décisions dans les provinces décident. La paix règne dans l’empire. Les extravagances de Commode ne mettent pas en péril les finances publiques. Passionné de religions orientales, il ignore superbement les chrétiens qui ne subissent aucune persécution, contrairement au temps de Marc Aurèle. Il renforce systématiquement le limes rhénan, rhétique et danubien.
Le règne de Commode est, quoi qu’en aient dit ses biographes, mal connu. A bien examiner leurs accusations, ils ne font que reprendre la liste des tares d’un Caligula, d’un Néron, d’un Domitien. Et si Commode se conduit avec la rage sanguinaire qu’on lui prête, pourquoi un empereur aussi solide que Septime Sévère se déclare-t-il son frère ?
Sa mort marque la fin d’une dynastie, celle des Antonins, ainsi que la fin d’une époque de paix relative, la Pax romana, et elle ouvre une période de crise aussi bien politique qu’économique.
Commode meurt, empoisonné et étranglé dans son bain par son esclave Narcisse, un athlète. Ce dernier complot est commandité par trois de ses futures victimes, les deux consuls désignés pour le 1er janvier 193, dont il veut couper la tête, et Marcia, sa maîtresse favorite. Tous trois le prennent de vitesse. Le 31 décembre 192, Marcia réussit à lui servir une boisson empoisonnée. Mais il la rejette. Alors Narcisse l’étrangle.

Source :  » Les empereurs Romains – 27 av. J.-C. – 476 ap. J.-C.  » – François ZOSSO – Christian ZINGG.

Biographie de CRISPUS

Pour moi une collection est vivante et en mouvance continuelle.

Il y a bientôt 35 ans, j’ai chopé un virus en me baignant, je m’en suis débarrassé après quelques mois assez pénibles avec limitation d’activité physique. Ce que je ne savais c’est que ce virus allait m’en refiler un autre dont je ne pourrai jamais me débarrasser. Pour passer le temps, mon père me donna quelques pièces de monnaies comme celles que l’on retrouve dans un vieux porte-monnaie ou dans la boîte à boutons de la grand-mère. J’entassais donc les petites pièces de monnaies de la fin du 19ème et du début 20ème siècle. Lors de la première bourse numismatique, je trouvais en fouinant dans une boîte à 5 francs, une monnaie en argent de forme irrégulière avec une tête radiée «Ma première romaine, un antoninien de Valérien Ier», elle est toujours dans ma collection. Ce fut le début d’une longue histoire d’amour avec les monnaies romaines, histoire qui dure toujours.
La Galerie des portraits était le premier objectif, une monnaie de chaque empereur, césar ou impératrice. Le chemin est long et bientôt, la collection stagne faute de budget. Mais elle est vivante et crie au secours, le premier remodelage arrive en augmentant la place des impératrices, les jolis portraits avec de belles coiffures variant d’une monnaie à l’autre. Bien sûr au bout de quelques années, il est difficile de continuer dans cette voie, viennent alors le tour de Constantin et sa famille, puis Postume et les empereurs gaulois avec la myriade d’imitations locales au style allant de la taille à la serpe à la belle gravure d’un artiste appliqué.
Ainsi, au cours de sa, déjà, assez longue vie, ma collection a continuellement évoluée, s’est enrichie et m’a permis beaucoup de composition lors de certaines expositions publiques :
Le Panthéon de divinités,
Les coiffures des impératrices,
Le petit bronze romain,
Les empereurs gaulois,
Etc.….

Aujourd’hui, ma collection est un ensemble de plusieurs collections et cela continuera ainsi.

Pourtant tout au long de ces années, j’ai toujours gardé un petit préféré, dont j’ai pris le nom comme pseudo, qui restera sûrement à sa place pour la suite de ma collection.

Crispus sa vie avant d’être créer CESAR :

Flavius Julius Crispus était le fils de Constantin le Grand et de sa concubine Minervina. La vie de ce jeune prince allait être magnifique et tragique et cela au bon vouloir de son puissant père. Né entre 300 et 305 après JC, il réussit durant sa courte vie à avoir une telle aura, liée à son intelligence et son sens du devoir, qu’il en arrivait à rivaliser avec son père. Sa vie, tragiquement abrégée en 326 à la suite de rumeur l’accusant d’être l’amant de sa belle-mère Fausta, fille de Maximien hercule que Constantin avait épousé lors sa montée sur le trône en 307.

Le chemin de ses deux destins, grandeur et tragédie, commencèrent très tôt dans son enfance. Quand Constantin accéda au trône en 307, il se sépara de Minervina et épousa Fausta. Il ordonna que Crispus soit séparé de sa mère et transporté vers sa nouvelle patrie : la Gaule. Très tôt, il fut éduqué par Lactance qui lui instruisit également les fondements de la religion chrétienne.

Agé de 12 ans, il fût crée César le 1er mars 307 à Serdica (Sofia, Bulgarie), en même temps que son demi-frère Constantin II (Flavius Claudius Constantinus), premier enfant de Constantin le Grand et Fausta. Malgré le peu d’écrits qui subsistent, il apparaît que Crispus développa de grandes qualités aussi bien humaines que militaires. Un an après son élévation au Césareat, il reçut le premier de ses 3 consulats. Chef des troupes de Gaule, il fût chargé d’opérations militaires contre les Alamans et les Francs en 320, tâche qu ‘il accomplit avec succès. ( Le revers ALAMANNIA DEVICTA apparaissant sur ses monnaies en est le témoin numismatique ).

En 324, durant la seconde guerre de suprématie entre les deux partenaires Licinius I et Constantin I, Crispus fût nommé chef de la flotte de Constantin, flotte basée en Hellespont et dans le Bosphore. Il est certain que ce commandement ne lui a pas été donné uniquement à cause de ses victoires antérieures mais également à cause de sa dévotion pour son père et de l’importance politique que lui apporterait la victoire.
Avec 4 ou 5 ans d’expérience aux combats, la bataille navale fût pratiquement terminée avant d’avoir commencée quand ses bateaux plus légers et plus rapides brisèrent littéralement la flotte de Licinius. La Victoire finale fût celle de Constantin car elle lui permit d’unifier l’empire quand ses opposants approuvèrent sa prise totale du pouvoir en septembre 324. A cause ces victoires, il est permis de penser que Crispus avait une grande place dans le cœur du peuple romain. Lorsqu’il gagna son 3ème consulat en 324, l’écrivain contemporain Eusibius écrivait :  » il est un empereur proche de Dieu et en tout point comparable à son père.  »

En 325, après l’exécution des Licinii, la dynastie de Constantins dominait le monde romain. On doit se poser ici la question de qui était l’héritier  » officiel  » de l’empire. Sans aucun doute, il est admis que Crispus était le choix autant de Constantin que du peuple romain.
En 326, Crispus avait pour demi-frères : Constantin II, 10 ans ; Constantius II, 9 ans et Constans, 3 ans, tous avec le titre de César. Ces trois enfants étaient, eux, nés du mariage impérial ce qui pour la succession constituait une sorte d’énigme politique pour la suite. Malgré cela, avec la somme des Victoires, de la gloire amassée et de son influence politique, le choix restait facile.
Nous savons qu’au début de l’année 326, Crispus était assis à la droite de Constantin dans toutes les réceptions officielles, comme pour bien montrer que le choix du successeur était fait. Crispus, marié depuis 320, était le père d’un petit garçon.
Son destin allait basculer dans le tragique, quand pour une raison obscure, il fut accusé d’être l’amant de sa belle-mère Fausta. Constantin, ayant promulgué des lois très sévères, sans même écouter son fils, le fit mettre à mort.
Se rendant compte un peu plus tard de son erreur, il fit mettre à mort son épouse Fausta, peut être l’instigatrice du complot contre Crispus afin d’amener un de ses enfants sur le trône.

Ainsi s’achève la biographie d’un prince qui aura, malgré sa courte vie, marqué l’histoire de son époque.

Les trois monnaies présentées, sont de la collection de l’auteur.

Guy Braun.

Les Padouans, copies du XVII siècle .

Pour tous ceux qui n’en on jamais vu, voici de superbes Padouans, en vente comme tels, actuellement sur eBay.

Le XVIIe siècle a reproduit des bronzes Romains, parmi les plus beaux et les plus rares. Les « Padouans » (origine : Padoue Italie), sont ainsi répertoriés ou signalés, voire cotés, comme des copies de qualité. S’ils ne sont pas authentiques, ils datent quand même du XVIIe siècle.

Commode gravé par Cavino, artiste de la renaissance italienne.
Trois autres exemplaires.

Ces belles copies peuvent très bien faire l’objet d’une petite collection annexe.

Francis

Un as de Claude frappé sur un flan exceptionnel.

As de Claude – 41/42 AD selon David Sear, 41/50 ap. J.-C. pour Laurent Schmitt.

Diamètre 32 mm. – Poids 17,53 grs. – Poids théorique 10,82 grs.
Axe des coins 12 h. – Taille à la livre 1/30ème.
Etat de conservation SUP.

A/ TI CLAVDIVS CAESAR AVG PM TR P IMP

« Tiberius Claudius Caesar Augustus Pontifex Maximus Tribunitia Potestas Imperator ».

Tête nue de Claude à gauche.

R/ S-C

« Senatus Consulto » (Par décret du Sénat).

La déesse Minerve casquée et drapée, marchant à droite, brandissant une javeline de la main droite et tenant un bouclier de la main gauche.

Références : Cohen 84 var. (f.) – RIC. 100 – BMC. 149 – BN. 179.

A propos de l’exemplaire : flan de médaillon, trés épais, frappe parfaitement centrée des deux côtés, magnifique patine verte foncée, presque brune à petites inclusions rouges.

Commentaire à propos de ce type : Le revers de cette monnaie au style on ne peut plus statuaire pourrait faire référence à l’effigie de Minerve et aurait été choisi par L’empereur Claude pour illustrer , promouvoir et justifier les vertus nouvelles de son programme politique. Elle aurait fait partie d’une de ses collections rassemblées au prix d’une passion pour les antiquités. l’Empereur Claude, malgré des tares physiques importantes, était un intellectuel qui avait consacré ses loisirs forcés à des études historiques. Ce qui expliquerait le style et la qualité de représentation de ces revers. Ce type a été restitué par Titus (RCV 2606) et par Domitien (RCV 2899).
Dans la même optique, existe d’autres personnifications présentes au revers de ses monnaies, telles que la « Constance », la « liberté », l »‘Esperance »…
Le stock monétaire étant à cette periode insuffisant, de nombreux ateliers locaux frappèrent ce type de monnaies tantôt de façon trés réaliste tantôt maladroitement.

Commentaires à propos de l’homme :
Claude était un homme honnête et juste. Sa législation était abondante et marquée d’un souci d’humanité notamment envers les esclaves et les affranchis. il se montra généreux envers les provinciaux en leur octroyant le droit de cité, ce qui lui attira de nombreuses critique de la part des sénateurs. Il entreprit de grands travaux d’équipements, basiliques, entrepôts, aqueducs et de nombreuses routes refaites ou ouvertes sur un plan rationnel. Populaire auprès de la plèbe, Claude trouvait ses principaux appuis chez les prétoriens et dans l’armée. Bien que peu militaire, sa politique extérieure active et brillante, assura de belles carrières aux chefs de valeur (Vespasien en fit parti). Il refusa les honneurs excessifs du culte impérial.
La fin de son règne fut ternie par les intrigues de ses deux dernières épouses. Messaline (il eut un fils avec elle, Britannicus) qui le trompa odieusement fut exécutée en 48 car elle complotait contre lui. Il épousa alors sa nièce Agrippine, et adopta son fils Néron. Mais l’ambition dévorante, le goût du pouvoir, poussent Agrippine à supplanter Britannicus afin d’assurer l’Empire à Néron. Hélas ! Britannicus ayant des partisans, Agrippine empoisonna Claude en octobre 54, il était alors âgé de 64 ans.

Avis de Laurent Schmitt sur cet exemplaire :
Votre as est en effet sur un flan exceptionnel. Au XIXe siècle, on disait de « médaillon ». Mais celà arrive quelquefois, il suffit de regarder les poids des exemplaires du British Museum ou du Cabinet des médailles de la BNF.
Votre exemplaire est en plus en très bon état de conservation d’après votre photo, ce qui lui donne une plus value supplémentaire.

Virgile, « Sesterce » sur Numis Média.

CRISPINE

Bruttia Crispina
Crispine était petite fille de C. Bruttius Praesens, deux fois consul sous Antonin le Pieux, et fille de L. Fulvius Bruttius Praesens qui accompagna Marc Aurèle dans son expédition contr les Sarmates. Après le triomphe, Marc Aurèle en associant Commode à la dignité impériale, lui fit épouser Crispine qui porta dès lors le titre d’Augusta (930 ; de J.-C. 177.). Quand à Praesens, il fut élevé au consulat, pour la seconde fois, l’année même de la mort de Marc Aurèle (933 ; de J.-C. 180.).
A peine Commode fut-il devenu le seul maître de l’empire que la mésintelligence éclata entre les jeunes époux. Jalouse de Lucille qui, comme fille, veuve et soeur d’empereurs, conservait le titre et le rang d’impératrice et se faisait précéder par le feu sacré, Crispine, poussa un jeune homme de haute naissance, appelé Quadratus, à se mettre à la tête d’une conspiration contre Commode. Le complot échoua par la maladresse de Quintianus, l’un des conjurés. Lucille elle-même y fut impliquée. Crispine, convaincue d’adultère, fut d’abord reléguée à Caprée, puis mise à mort, peut être en même que Lucille (936 ; de J.-C. 183.).
Ses médailles portent à croire qu’elle donna un enfant à Commode ; mais l’histoire n’en dit rien.Source : Henry Cohen.

Francis

GALBA

Servius Sulpicius Galba

Galba naquit l’an de Rome 751 (3 av. J. C.) ; d’une illustre famille, il commença sa carrière militaire dans les Gaules, la continua en Afrique, où il se distingua par sa justice, son courage et la discipline qu’il établit dans l’armée, et obtint enfin de Néron le gouvernement de l’Espagne tarragonaise. Excité par Jules Vindex, gouverneur des Gaules, à s’emparer du pouvoir, il hésita quelque temps, puis enfin se souleva contre Néron, lorsqu’il eut appris que celui-ci avait résolu sa mort. Salué empereur par les troupes, il déclara qu’il ne voulait être que le lieutenant du Sénat et du peuple romain. A la nouvelle de la mort de Vindex, il fut sur le point de renoncer à la vie ; mais bientôt le bruit de la mort de Néron s’étant répandu et confirmé, il changea son titre de lieutenant contre celui de César, l’an de Rome 821 (68 de J. C.). Il entra dans Rome, où il fut reconnu par le Sénat et les prétoriens. Son grand âge lui faisait craindre de n’avoir pas longtemps à posséder le pouvoir, il adopta un jeune homme recommandable sous tous les rapports, nommé Pison ; mais son avarice lui fit commettre une grande faute qui fut cause de sa perte, car en présentant Pison aux soldats, il ne fit aucune mention de gratification ; Othon profita de la mauvaise disposition des esprits et prit possession du camp, six jours après l’adoption de Pison. Galba fut bientôt abandonné de ses troupes et assassiné par les prétoriens en 822 (69), après un règne de sept mois.

Source : Henry Cohen.

Ma Collection

Vous êtes ici dans le « coeur » de mon site, vous pouvez y consulter toutes les différentes monnaies de ma collection personnelle.
Tous les exemplaires que j’ai moi-même trouvés à Carthage (lire page d’accueil) y sont présentés malgré une usure très avancée pour certains, ceci par respect des innombrables heures passées à gratter le sol de la ville punique. A ce sujet je prévois de retracer, dans la rubrique article, l’historique de ce comptoir phénicien créé en 814 av. J-C par la soeur de Pygmalion roi de Tyr, la belle Elissa plus connue sous le surnom poétique de « Didon ».

Le classement est par ordre alphabétique, cliquez sur une lettre pour voir apparaître la liste de toutes les monnaies correspondantes et ensuite cliquez sur la miniature pour consulter la fiche complète de cette dernière.
N’hésitez pas à me signaler toutes erreurs d’identification que vous remarqueriez dans ma collection.

Les « commentaires à propos des différents types monétaires » sur la plupart des fiches sont « empruntés » à Laurent Schmitt de la compagnie générale de bourse (adresse du site dans la rubrique « liens »).

JULIA DOMNA

JULIA DOMNA, fille de Bassianus, épouse de l’empereur Septime Sévère, mère de Caracalla et Geta, grand-tante d’Élagabal (Marcus Aurelius Antoninus) et Alexandre.

Né de parents obscurs à Émèse, elle attira l’attention de son futur mari longtemps avant son ascension au trône, en conséquence, nous dit-on, d’une prédiction astrologique qui déclara qu’elle était destinée pour être l’épouse d’un souverain. Ayant déjà des espoirs ambitieux et ayant une confiance implicite en l’infaillibilité d’un art qu’il connaissait bien, Sévère, après la mort de Marcia, épousa l’humble demoiselle syrienne sans autre dot que son horoscope.

Il existe une controverse parmi les chroniqueurs quant à la période à laquelle cette union eut lieu, puisque les comptes rendus des autorités anciennes sont contradictoires et irréconciliables. Suivant Dion Cassius comme guide le plus sûr, nous concluons qu’elle n’aurait pas pu avoir été célébrée plus tard que 175 A.D., car il écrit que le divan de mariage était situé dans le temple de Vénus, contigu au palatium, par l’impératrice Faustina qui, cette année là, quitta Rome pour joindre Marc Aurèle dans l’Est et n’y revint jamais.

Julia, étant doté d’un puissant intellect et avec une grande mesure de la ruse adroite pour laquelle ses campagnardes étaient tant célébrées, exerça continuellement une grande influence sur son mari superstitieux, le persuada de prendre les armes contre Pescennius Niger et Clodius (Publius Appius), le dirigeant ainsi droit au trône, et, après que la prophétie a été complètement accomplie, maintint son autorité intacte jusqu’à la fin.

À un certain moment, lorsque affligé par l’inimitié du tout-puissant Plaute (Maccius Plautus), on dit qu’elle consacra son temps presque exclusivement à la philosophie. Selon son mandat, Philostrate entreprit de rédiger la vie d’Apollonios de Tyane, et souvent, elle passait des journées entières entourer par des troupes de grammairiens, de rhétoriciens et de sophistes.

Mais si elle étudia la sagesse, elle ne pratiqua certainement pas la vertu, car sa prodigalité était un sujet de notoriété et de reproche et on dit qu’elle a même conspiré contre la vie de son mari, qui par gratitude, faiblesse, peur ou indifférence, tolérait sans mots dire ses énormités.

Après sa mort, son influence devint plus grand que jamais, et Caracalla confia les affaires les plus importantes de l’État à son administration. En même temps, elle ne posséda aucun contrôle sur les passions les plus sinistres de ce dernier, car il est bien connu qu’il assassina son propre frère, Geta, dans les bras de sa mère, et lorsqu’elle osa chagriner la mort de son enfant, le meurtrier s’est à peine retenu de tourner aussi le poignard contre sa mère.

Apprenant le succès de la rébellion de Macrin (Marcus Opellius Macrinus), Julia résolut d’abord de ne pas subsister la perte de son fils et de ses dignités, mais, ayant été traité avec bonté par le conquérant, elle créa de nouvelles attentes pendant quelque temps. Cependant, ses faits et gestes causèrent le soupçon qu’elle manipulait les troupes ; elle fut immédiatement forcée de quitter Antioche, et, revenant à sa résidence antérieure, elle s’est abstenue de nourriture et périt en 217 A.D.

Son corps fut transporté à Rome et déposé dans le sépulcre de Caius et Lucius César, mais enlevé par la suite par sa soeur, Maesa, avec les ossements de Geta, au cimetière des Antonins.

Il n’y a que peu de doute que Domna était son vrai nom syrien, analogue aux désignations de Maesa, Soaemias et Mammaea, portés par les autres membres de la même famille. L’idée qu’il devrait être considéré comme contraction du mot « domina » et fut utilisé parce que ce dernier aurait été choquant aux oreilles romaines, exige à peine d’être réfutée.

Une accusation de la pire sorte fut apportée contre cette princesse par quelques historiens anciens. Spartianus et Aurelius Victor affirment clairement que Julia avait eu non seulement une affaire incestueuse avec Caracalla, mais qu’ils étaient unis en mariage : l’histoire est aussi répétée par Eutropius et Orose, tandis que Hérodote fait allusion à un tel rapport quand il raconte qu’elle était surnommée Jocaste par la tourbe dévergondée d’Alexandrie.

Sur ce sujet, le silence de Dion Cassius, qui était non seulement vivant mais occupait un poste public proéminent pendant le règne entier, est une raison suffisante pour rejeter cette histoire. Il est absolument impossible qu’il ait pût être ignorant d’une telle rumeur si elle circulait réellement, et il est également certain, selon l’accent de sa narration, qu’il ne l’aurait pas supprimé si celle-ci avait été moindrement vraie.

Par ailleurs, les pièces justificatives de ce fait sont en soi totalement dépourvues d’autorité sur tous les points qui admettent le doute ou la controverse, et dans le cas présent, ils étaient si mal renseignés jusqu’à supposer que Julia n’était seulement que la belle-mère de Caracalla.

J’ai répertorié toutes les monnaies en argent de Julia Domna, par références Cohen-RSC et RIC . Pour consulter ou télécharger ce fichier PDF : Répertoire des monnaies en argent de l’impératrice Julia Domna.

Ma collection par fiches détaillées: « Mes monnaies de Julia Domna »

Position des ateliers monétaires du monnayage de Julia Domna.

Mes exemplaires argent dans l’ordre du Cohen et du Roman Silver Coins.

MA BIBLIOTHEQUE

 

Voici, en vrac, une première sélection des ouvrages qui me permettent, en complément des sites de référence cités dans la page de « liens« , d’enrichir ma connaissance des monnaies impériales romaines et de leur histoire.

Les monnaies romaines.
Laurent Schmitt, Michel Prieur, éd. Les Chevau-légers.
Ce livre, construit autour de la vente d’une collection exceptionnelle et de nombreux articles, vous présente et vous explique, en huit siècles, des guerres puniques aux grandes invasions barbares, l’histoire d’une ville, l’histoire d’un empire, l’histoire de vos ancêtres.
Dictionnaire Latin-Français, appliqué aux inscriptions monétaires romaines. Comprenant sous les différentes formes rencontrées les mots communs, les noms propres et les noms des lieux traduits et replacés dans une légende monétaire. Michel Galléazzi.
Inconcevable, pour un numismate « romain » de ne pas avoir cet ouvrage.
Les empereurs romains, 27 av. J.-C. – 476 ap. J.-C.
François Zosso, Christian Zingg, éditions Errance.
Ils ont été 106 empereurs à bâtir l’immense empire romain. Cet ouvrage démêle, pour les étudiants, les numismates et autres passionnés d’histoire romaine, cet extraordinaire imbroglio.
Ouvrage incontournable.
Histoire Auguste.
Les empereurs romains des IIe et IIIe siècles ap. J.-C. Edition bilingue latin-français, traduction du latin par André Chastagnol.
Cet ouvrage qu’on a pris l’habitude d’appeler l’Histoire Auguste est certainement le plus énigmatique et controversé que nous ait légué l’Antiquité.
Vies des douze Césars.
Suétone, éditions Famot 1988.
Ces vies ont été écrites à l’époque où Suétone disposait des archives impériales comme secrétaire d’Hadrien.
Ouvrage historique incontournable.
Impératrices syriennes.
Jean Babelon, Albin Michel 1957.
La fabuleuse épopée des « JULIA », femmes ambitieuses qui influencèrent l’histoire du moyen empire romain. Voir rubrique « articles ».
Ouvrage illustré par de nombreuses monnaies confirmant les évènements jalonnant cette épopée.
Héliogabale et le sacre du soleil.
Robert Turcan, Albin Michel 1985. Un descendant de Bédouins fixés à Emèse, en Syrie, passe pour le fils adultérin d’un empereur assassiné. Il sert passionnément le culte d’un aérolithe qui passe pour figurer le soleil…
Un empereur « pas tranquille ».
La légende de Carthage par Azedine Beschaouch. Gallimard 1993.
« DELENDA EST CARTHAGO », « Il faut détruire Carthage ». En 146 av. J.-C., Carthage est détruite par Rome et son sol interdit aux hommes…
Une histoire qui me touche particulièrement. Voir page d’accueil.
Histoire romaine, éclaircie par les médailles.
Chez Moutard, imprimeur-libraire de la Reine et de Madame. Edité en 1783 sous le règne de Louis XVI.
Petit chef-d’oeuvre, agrémenté de dépliants présentant des monnaies romaines dessinées. Voir plus de détails dans la rubrique « articles » : Ouvrage numismatique.
Abrégé de l’histoire romaine, orné de 49 gravures qui en représentent les principaux sujets.
Edité en 1805 sous le règne de Napoléon Bonaparte.
Livre rare, petit bijoux de ma bibliothèque. Voir plus de détails dans la rubrique « articles » : Gravures anciennes.
ROME, ses monuments, ses souvenirs. Rome chrétienne – Rome païenne – Rome souterraine – Rome artistique.
Edité en 1890 par l’abbé A. Boulfroy.
Très beau livre ancien, illustré de nombreuses gravures sur la ville impériale.
Les dossiers de la monnaie n°17 avril-mai-juin 1999.
« Les monnaies romaines » : guide pratique du collectionneur, indispensable pour débuter une collection. Avec, à détacher au centre, un fabuleux tableau chronologique des portraits impériaux.
Monnaies de l’empire romain – Tome I : Auguste – Jean Baptiste GIARD.
Premier volume du Catalogue des monnaies de l’Empire Romain du département des Monnaies, Médailles et Antiques de la Bibliothèque nationale de France.
Monnaies de l’empire romain – Tome III : du soulèvement de 68 après J.-C. à Nerva – Jean Baptiste GIARD.
Troisième volume du Catalogue des monnaies de l’Empire Romain du département des Monnaies, Médailles et Antiques de la Bibliothèque nationale de France.
Pensées de Marc Aurèle – Ou réflexions morales que cet empereur philosophe se faisait à lui-même – Traduction de Dacier – Figures dessinées par Moreau le jeune.
Edition Jean de Bonnot 1983 – Remerciements à Jean-Luc Souloumiac, librairie Albale, Calais.
Dictionnaire de NUMISMATIQUE : sous la direction de Michel Amandry – Edition Larousse.
Ce dictionnaire présente, à travers près de 5000 articles et plus de 500 représentations de pièces, l’ensemble de la production monétaire de tous les pays, des origines à nos jours.
ROME, son histoire et ses monnaies : hors-série de la revue « Numismatique & change », par Donatien Grau, préface de Michel Amandry
Ce fabuleux numéro hors-série et un guide pratique du collectionneur débutant ou confirmé. Merci aux auteurs pour cet excellent travail.
La monnaie romaine : 211 av. J.-C. – 476 apr. J.-C.
Georges Depeyrot – éditions errance.
Plus qu’un objet de collection, la monnaie représente une source fondamentale pour l’histoire romaine.
La numismatique constitue un outil moderne et en permanente évolution pour la recherche.
Roman Silver Coins : Volume III – De Pertinax à Balbin & Pupien.
H.A.Seaby, révisé par David Sear – Seaby Londres.
Inventaire très complet des monnaies impériales romaines en argent.
Cet ouvrage me fut très utile pour créer mon propre répertoire des monnaies en argent de Julia Domna.
Les monnaies de potin : du Sud-Est de la Gaule.
Christian Larozas – Maison FLORANGE.
Ce travail marque une étape décisive dans notre connaissance des potins.
Ce sont de nouvelles perspectives sur l’économie, sur les relations entre le Midi et la Gaule Chevelue.
Rome XXII.
Nicolas Parisot – Michel Prieur – Laurent SchmittCompagnie Générale de Bourse.
Monnaies de Procope – Monnaies romaines de la République à Théodose II.
Encore un ouvrage incontournable de la C G B.
La Rome des Flaviens.
Catherine Salles – Editions Perrin.
Leur dynastie impériale a duré de 69 à 96 seulement, pourtant elle compte parmi celles qui ont laissé les traces les plus repérables d’une civilisation pour nous à son apogée.
Septime Sévère.
Anne Daguet-Gagey – Biographie Payot.
Rien ne prédisposait Septime Sévère (145-211 ap. J.C.), natif d’une colonie romaine d’Afrique du Nord, à devenir empereur. Cet ambitieux gouverneur de province saura profiter d’une grave crise du régime, qui met fin à l’âge d’or incarné par les Antonins, pour accéder à l’Empire par un coup d’état en 193 ap. J.C..
Dictionnaire des monnaies découvertes en Gaule méditerranéenne.
Michel Feugère et Michel Py – Editions Monique Mergoil et Bibliothèque nationnal de France.
Ce Dictionnaire répond à un vaste défi : face à la multiplication des découvertes, aux classements de plus en plus fouillés, à la dispersion des données, peut-on encore maîtriser, classer, étudier les découvertes monétaires d’une région ?
Malheur aux vaincus !
Luc Poussel – Editions Cheminements.
Marseille ennemie de l’Europe 600 à 49 avant J.-C. » Malheur aux vaincus !  » Ainsi s’exclame Brennus, le chef de l’armée celte qui s’empare de Rome en 385 avant Jésus-Christ. Mais cet héroïque guerrier ignore qu’il vient seulement de gagner une bataille alors que la société celtique qu’il défend est en train de disparaître depuis 200 ans.

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HADRIEN – Publius Aelius Hadrianus : Il vit un jour, dans une station balnéaire, un vétéran, qu’il avait connu pendant sa période d’activité, se racler le dos et le reste du corps contre la paroi ; il lui demanda pourquoi il se frottait ainsi contre le marbre pour se récurer et se vit répondre que c’était parce qu’il n’avait pas d’esclave pour le faire ; Hadrien lui donna alors des esclaves et de l’argent.
Mais un jour, comme plusieurs vieillards se frottaient contre la paroi pour susciter en leur faveur la générosité du prince, il les fit venir et leur ordonna de se frictionner mutuellement.
(Source : Histoire Auguste – Traduction de André Chastagnol.)

GALLIEN – Publius Licinius Egnatius Gallienus : Il avait beaucoup d’humour.
Un jour qu’il avait fait lâcher dans l’arène un taureau énorme, le chasseur qui était sorti pour l’abattre ne réussit pas à le tuer, bien que l’animal se fût présenté face à lui à dix reprises. Gallien envoya néanmoins une couronne au chasseur et, comme tous les gens maugréaient en se demandant pourquoi on couronnait un tel imbécile, il fit répondre par le héraut :  » Ce n’est pas si facile de rater tant de fois un taureau.  »
Un quidam avait vendu à son épouse (Salonine, voir dans la rubrique « portraits« ) comme d’authentiques pierres précieuses des perles de verre. Quand elle s’aperçut de la supercherie, l’impératrice voulut s’en venger. Gallien fit donc arrêter le vendeur comme s’il voulait le livrer au lion, puis fit sortir de la cage un chapon. Et devant la stupéfaction générale causée par une attitude si ridicule, il fit proclamer par le crieur public :  » Il a commis une tromperie et il en a subi une.  » Après quoi il laissa partir le marchand.
(Source : Histoire Auguste – Traduction de André Chastagnol.)

VALENTINIEN I – Flavius Valentinianus : Le 13 mai 364, ils publient (Valentinien I et son frère Valens) le grand édit d’Adrinople dans lequel ils réaffirment l’hérédité des conditions. Exemple : un fils de soldat devient soldat, à moins qu’il ne soit trop débile. Dans ce cas, il peut devenir fonctionnaire.

TIBERE – Tiberius Claudius Nero : Dans sa retraite de Capri, il imagina même d’installer un local garni de bancs pour des obscénités secrètes ; là des troupes de jeunes filles et de jeunes débauchés rassemblés de toutes parts, et ces inventeurs d’accouplements monstrueux, qu’il appelait spintries, formant une triple chaîne, se prostituaient entre eux en sa présence , pour ranimer par ce spectacle ses désirs éteints… aussi désormais tout le monde l’appelait-il ouvertement Caprineus, le vieux Bouc, par un jeu de mots sur le nom de l’île.
(Source : Suétone).

CALIGULA – Caius Julius Caesar Germanicus :  » La Chèvre « .
Caligula avait une taille haute, le teint livide, le corps mal proportionné, le cou et les jambes tout à fait grêles, les yeux enfoncés et les tempes creuses, le front large et mal conformé, les cheveux rares, le sommet de la tête chauve, le reste du corps velu ; aussi, lorsqu’il passait, était-ce un crime capital de regarder au loin et de haut ou simplement de prononcer le mot chèvre, pour quelque raison que ce fût.
Quand à son visage, naturellement affreux et repoussant, il s’efforçait de le rendre plus horrible encore, en étudiant devant son miroir tous les jeux de physionomie capable d’inspirer la terreur et l’effroi. Sa santé ne fut bien équilibrée ni au physique ni au moral.
(Source : Suétone).

CARIN – Marcus Aurelius Carinus : prenait ses bains si froids qu’ils étaient à la température des pièces du sous-sol, avec des glacières toujours approvisionnées en neige. Arrivé, en hiver, dans une localité où l’on utilisa pour son bain l’eau d’une source qui était tiède, comme il arrive souvent en hiver, il dit aux garçons de service : « C’est de l’eau pour les femmes que vous m’avez préparée ».

VALENTINIEN I – Flavius Valentinianus : A la fin de l’année 368, aux dires de Socrate, Marina son épouse commet l’imprudence de vanter en présence de son mari les charmes extraordinaires d’une de ses amies qu’elle a pu admirer aux bains, Justine, une arienne, fille d’un gouverneur d’Italie. Valentinien I, alléché par tant de promesses, divorce sur le champ de Marina et épouse, peu avant 370, la belle Justine qui lui donne quatre enfants.

HONORIUS – Flavius Honorius : Quand on annonce à Honorius, un ou deux jours après le 24 août 410 que Rome a périt, il s’écrie, étonné, en pensant qu’il s’agit de son coq préféré, prénommé Rome : « Mais il vient de manger dans ma main ». Quand il apprend qu’il s’agit de la ville de Rome dont on lui parle, il pousse un ouf de soulagement.

ELAGABALE – Marcus Aurelius Antoninus : Dans la salle de banquet, Elagabale avait fait aménager un plafond réversible. A un signal donné, des masses de violettes, des fleurs de toutes sortes tombaient sur les convives, les recouvrant d’un tel déluge odorant que certains, enfouis, sous l’avalanche, périrent étouffés, n’ayant pas réussi à respirer à l’air libre.

CARIN – Marcus Aurelius Carinus : Etait incapable de dominer ses passions, il cherchait à séduire en grand nombre les femmes de ses soldats ; ceux-ci, devenus ses ennemis, avaient pourtant ajourné, à l’issue de la guerre, leur colère et leur ressentiment. Mais comme celle-ci s’annonçait heureuse, craignant de voir un homme de ce caractère devenir par sa victoire de plus en plus arrogant, ils se vengèrent en le poignardant.

MAXIMIN I le Thrace – Caius Julius Verus Maximinus : Il mesurait huit pieds et cinq doigts (2 m 73). D’un seul coup de poing il brisait la mâchoire d’un cheval. Il lui arrivait de boire en une seule journée une amphore capitoline de vin (environ 26 litres) et de manger quarante livres, voire soixante livres de viandes.

CONSTANCE II – Flavius Julius Valerius Constantius : Avait une idée si haute de son métier de souverain qu’il s’interdisait durant les cérémonies publiques, de cracher, de se moucher, ou de se gratter.

CONSTANCE Chlore – Flavius Valerius Constantius : Devait son surnom à la pâleur de son teint, était soucieux du bien commun et ne cherchait pas à s’enrichir, au point que, chaque fois qu’il donnait un banquet, il était obligé d’emprunter de la vaisselle.
(Source : byzantines).

AUGUSTE – Caius Julius Caesar Octavianus : Ses amis même ne nient point qu’il ait commis beaucoup d’adultères ; ils l’excusent en disant que, de sa part, ce n’était point volupté, mais calcul, pour mieux connaître par les femmes, les projets de ses adversaires.
(Source : Suétone).