JULIA DOMNA

JULIA DOMNA, fille de Bassianus, épouse de l’empereur Septime Sévère, mère de Caracalla et Geta, grand-tante d’Élagabal (Marcus Aurelius Antoninus) et Alexandre.

Né de parents obscurs à Émèse, elle attira l’attention de son futur mari longtemps avant son ascension au trône, en conséquence, nous dit-on, d’une prédiction astrologique qui déclara qu’elle était destinée pour être l’épouse d’un souverain. Ayant déjà des espoirs ambitieux et ayant une confiance implicite en l’infaillibilité d’un art qu’il connaissait bien, Sévère, après la mort de Marcia, épousa l’humble demoiselle syrienne sans autre dot que son horoscope.

Il existe une controverse parmi les chroniqueurs quant à la période à laquelle cette union eut lieu, puisque les comptes rendus des autorités anciennes sont contradictoires et irréconciliables. Suivant Dion Cassius comme guide le plus sûr, nous concluons qu’elle n’aurait pas pu avoir été célébrée plus tard que 175 A.D., car il écrit que le divan de mariage était situé dans le temple de Vénus, contigu au palatium, par l’impératrice Faustina qui, cette année là, quitta Rome pour joindre Marc Aurèle dans l’Est et n’y revint jamais.

Julia, étant doté d’un puissant intellect et avec une grande mesure de la ruse adroite pour laquelle ses campagnardes étaient tant célébrées, exerça continuellement une grande influence sur son mari superstitieux, le persuada de prendre les armes contre Pescennius Niger et Clodius (Publius Appius), le dirigeant ainsi droit au trône, et, après que la prophétie a été complètement accomplie, maintint son autorité intacte jusqu’à la fin.

À un certain moment, lorsque affligé par l’inimitié du tout-puissant Plaute (Maccius Plautus), on dit qu’elle consacra son temps presque exclusivement à la philosophie. Selon son mandat, Philostrate entreprit de rédiger la vie d’Apollonios de Tyane, et souvent, elle passait des journées entières entourer par des troupes de grammairiens, de rhétoriciens et de sophistes.

Mais si elle étudia la sagesse, elle ne pratiqua certainement pas la vertu, car sa prodigalité était un sujet de notoriété et de reproche et on dit qu’elle a même conspiré contre la vie de son mari, qui par gratitude, faiblesse, peur ou indifférence, tolérait sans mots dire ses énormités.

Après sa mort, son influence devint plus grand que jamais, et Caracalla confia les affaires les plus importantes de l’État à son administration. En même temps, elle ne posséda aucun contrôle sur les passions les plus sinistres de ce dernier, car il est bien connu qu’il assassina son propre frère, Geta, dans les bras de sa mère, et lorsqu’elle osa chagriner la mort de son enfant, le meurtrier s’est à peine retenu de tourner aussi le poignard contre sa mère.

Apprenant le succès de la rébellion de Macrin (Marcus Opellius Macrinus), Julia résolut d’abord de ne pas subsister la perte de son fils et de ses dignités, mais, ayant été traité avec bonté par le conquérant, elle créa de nouvelles attentes pendant quelque temps. Cependant, ses faits et gestes causèrent le soupçon qu’elle manipulait les troupes ; elle fut immédiatement forcée de quitter Antioche, et, revenant à sa résidence antérieure, elle s’est abstenue de nourriture et périt en 217 A.D.

Son corps fut transporté à Rome et déposé dans le sépulcre de Caius et Lucius César, mais enlevé par la suite par sa soeur, Maesa, avec les ossements de Geta, au cimetière des Antonins.

Il n’y a que peu de doute que Domna était son vrai nom syrien, analogue aux désignations de Maesa, Soaemias et Mammaea, portés par les autres membres de la même famille. L’idée qu’il devrait être considéré comme contraction du mot « domina » et fut utilisé parce que ce dernier aurait été choquant aux oreilles romaines, exige à peine d’être réfutée.

Une accusation de la pire sorte fut apportée contre cette princesse par quelques historiens anciens. Spartianus et Aurelius Victor affirment clairement que Julia avait eu non seulement une affaire incestueuse avec Caracalla, mais qu’ils étaient unis en mariage : l’histoire est aussi répétée par Eutropius et Orose, tandis que Hérodote fait allusion à un tel rapport quand il raconte qu’elle était surnommée Jocaste par la tourbe dévergondée d’Alexandrie.

Sur ce sujet, le silence de Dion Cassius, qui était non seulement vivant mais occupait un poste public proéminent pendant le règne entier, est une raison suffisante pour rejeter cette histoire. Il est absolument impossible qu’il ait pût être ignorant d’une telle rumeur si elle circulait réellement, et il est également certain, selon l’accent de sa narration, qu’il ne l’aurait pas supprimé si celle-ci avait été moindrement vraie.

Par ailleurs, les pièces justificatives de ce fait sont en soi totalement dépourvues d’autorité sur tous les points qui admettent le doute ou la controverse, et dans le cas présent, ils étaient si mal renseignés jusqu’à supposer que Julia n’était seulement que la belle-mère de Caracalla.

J’ai répertorié toutes les monnaies en argent de Julia Domna, par références Cohen-RSC et RIC . Pour consulter ou télécharger ce fichier PDF : Répertoire des monnaies en argent de l’impératrice Julia Domna.

Ma collection par fiches détaillées: « Mes monnaies de Julia Domna »

Position des ateliers monétaires du monnayage de Julia Domna.

Mes exemplaires argent dans l’ordre du Cohen et du Roman Silver Coins.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *