Juste un coup de coeur, un intrus à l’empire romain.

ANACREON
Né à Théos en Ionie, vers 570 avant J.-C.
Poète lyrique grec. Il célébra les plaisirs de la vie dans des Odes bachiques dont il reste des fragments.
Les poèmes dits Anacreonteia, édités par H. Estienne en 1554, probablement apocryphes, sont à l’origine de la poésie anacréontique.
Francis

CRISPINE

Bruttia Crispina
Crispine était petite fille de C. Bruttius Praesens, deux fois consul sous Antonin le Pieux, et fille de L. Fulvius Bruttius Praesens qui accompagna Marc Aurèle dans son expédition contr les Sarmates. Après le triomphe, Marc Aurèle en associant Commode à la dignité impériale, lui fit épouser Crispine qui porta dès lors le titre d’Augusta (930 ; de J.-C. 177.). Quand à Praesens, il fut élevé au consulat, pour la seconde fois, l’année même de la mort de Marc Aurèle (933 ; de J.-C. 180.).
A peine Commode fut-il devenu le seul maître de l’empire que la mésintelligence éclata entre les jeunes époux. Jalouse de Lucille qui, comme fille, veuve et soeur d’empereurs, conservait le titre et le rang d’impératrice et se faisait précéder par le feu sacré, Crispine, poussa un jeune homme de haute naissance, appelé Quadratus, à se mettre à la tête d’une conspiration contre Commode. Le complot échoua par la maladresse de Quintianus, l’un des conjurés. Lucille elle-même y fut impliquée. Crispine, convaincue d’adultère, fut d’abord reléguée à Caprée, puis mise à mort, peut être en même que Lucille (936 ; de J.-C. 183.).
Ses médailles portent à croire qu’elle donna un enfant à Commode ; mais l’histoire n’en dit rien.Source : Henry Cohen.

Francis

GALBA

Servius Sulpicius Galba

Galba naquit l’an de Rome 751 (3 av. J. C.) ; d’une illustre famille, il commença sa carrière militaire dans les Gaules, la continua en Afrique, où il se distingua par sa justice, son courage et la discipline qu’il établit dans l’armée, et obtint enfin de Néron le gouvernement de l’Espagne tarragonaise. Excité par Jules Vindex, gouverneur des Gaules, à s’emparer du pouvoir, il hésita quelque temps, puis enfin se souleva contre Néron, lorsqu’il eut appris que celui-ci avait résolu sa mort. Salué empereur par les troupes, il déclara qu’il ne voulait être que le lieutenant du Sénat et du peuple romain. A la nouvelle de la mort de Vindex, il fut sur le point de renoncer à la vie ; mais bientôt le bruit de la mort de Néron s’étant répandu et confirmé, il changea son titre de lieutenant contre celui de César, l’an de Rome 821 (68 de J. C.). Il entra dans Rome, où il fut reconnu par le Sénat et les prétoriens. Son grand âge lui faisait craindre de n’avoir pas longtemps à posséder le pouvoir, il adopta un jeune homme recommandable sous tous les rapports, nommé Pison ; mais son avarice lui fit commettre une grande faute qui fut cause de sa perte, car en présentant Pison aux soldats, il ne fit aucune mention de gratification ; Othon profita de la mauvaise disposition des esprits et prit possession du camp, six jours après l’adoption de Pison. Galba fut bientôt abandonné de ses troupes et assassiné par les prétoriens en 822 (69), après un règne de sept mois.

Source : Henry Cohen.

AELIA FLACCILLA (Flaccille)

Flaccille, fille d’Antoine, préfet des Gaules sous Gratien, naquit en Espagne et fut mariée à Théodose avant son avènement à l’empire. Elle eut de son mariage Arcadius, Honorius et Pulchérie, qui mourut en bas âge. Etant tombée malade, elle alla prendre les eaux dans un village de la Thrace nommé Scoturnin et y mourut l’an de Rome 1141 (de J-C, 388).
Flaccille, femme éminente par ses vertus, fut mise au rang des saintes.

Sources : Henry Cohen.

AGRIPPA

Agrippa, en mourant, l’an de Rome 742 (avant J-C, 12), laissa sa femme Julie enceinte. Un fils naquit qu’Auguste nomma Agrippa en mémoire de son père. Caïus et Lucius, étant tous deux morts, Auguste l’adopta en 757 de Rome (avant J-C, 4), en même temps que Tibère, et lui fit prendre la robe virile l’année suivante ; mais, à cause de ses mauvaises qualités, il ne lui conféra pas les mêmes dignités qu’à Caïus et Lucius, et le relégua même, dans l’île de Planasie en 760 (7). Après la mort d’Auguste, Tibère le fit assassiner par un centurion à qui sa garde était confiée en 767 (14).

Sources : Henry Cohen.

ALEXANDRE SEVERE

Alexandre Sévère, fils de Gessius Marcianus et de Julie Mamée, naquit à Arca, autrement dite Césarée, en Phénicie, vers 958 (205 de J.-C.). Ses noms, avant son élévation à l’empire, étaient Bassien et Alexien ; mais le nom d’Alexandre lui fut donné, suivant Dion Cassius, par son cousin Elagabale, dont il prit aussi, à la suite de son adoption, celui de Marc Aurèle, et il paraît que c’est en recevant le titre d’Auguste qu’il y ajouta le nom de Sévère.
Alexandre Sévère monta sur le trône en 975 (222). Un de ses premiers actes fut de révoquer les juges et de destituer de toutes les charges publiques ceux qui y avaient été nommés par Elagabale. Il fit ensuite consacrer à la restauration du théâtre, du cirque, de l’amphithéâtre et du stade, le produit de l’impôt qui avait été précédemment exigé des entremetteurs et des filles publiques. C’est sans doute cette restauration que rappellent certaines médailles. Il construisit beaucoup d’édifices, entre autres les thermes qu’il établit près de ceux de Néron et où il fit venir l’eau qu’on appela Aqua Alexandrina, fontaine Alexandrine.
Vers 984 (231), Alexandre partit pour la Perse : il vainquit Artaxerce qui avait usurpé le trône d’Artaban et l’avait fait mourir ; après la fin de la guerre, il retourna à Rome en 986, il triompha avec beaucoup de magnificence des Perses et donna , à cette occasion, des spectacles et un congiaire au peuple romain. Ces deux faits sont illustrés par de nombreuses médailles, de même que son départ pour la Perse et celui qu’il accomplit en 987 (334) pour la guerre de la Germanie. Arrivé à un bourg de la Gaule nommé Sicila, il y fut assassiné avec sa mère, soit par une sédition des soldats, soit par des ordres envoyés par Maximin. Il avait alors vingt-neuf ans, trois mois et sept jours, et avait régné treize ans et neuf mois…
Alexandre Sévère fut un des empereurs romains les plus vertueux, mais il avait les défauts de ses qualités ; car la pureté de ses mœurs dégénéra en rigidité, son amour pour la justice en dureté, et sa fermeté sévère envers ses soldats en orgueil et en cruauté. Le peuple le regretta beaucoup et le sénat le mit au nombre des dieux. Entre autres particularités de son caractère, il avait réuni dans son oratoire les images d’Abraham, d’Orphée, d’Apollonius et du Christ ; il avait même voulu mettre le Christ au rang des divinités qu’il adorait.
Alexandre eut trois femmes ; le nom de la première n’est pas arrivé jusqu’à nous (c’est celle envers qui Mamée se conduisit avec tant de cruauté, comme il sera dit dans sa notice biographique) ; Sulpicia Memmia, dont il n’existe point de médailles et Orbiane.

Source : Henry Cohen.

JULIA TITI

On ignore l’année de la naissance de Julie, fille de Titus et de Marcia Furnilla. Son père l’offrit en mariage à son frère Domitien ; celui-ci l’ayant refusée, elle épousa Flavius Sabinus, neveu de Vespasien. Par une bizarerie assez extraordinaire, à peine marié, Domitien devint éperdûment amoureux d’elle. Afin de se livrer à sa passion en toute liberté, il fit mourir son mari et répudia sa propre femme Domitia. Julie vécut avec son oncle dans une telle intimité que tout le monde les croyait mariés.
Elle mourut des suites d’un avortement auquel Domitien l’avait contrainte, et fut mise au rang des divinités.

Source : Henry Cohen.

Flavia Julia Sabina Titi, née en 65, est la fille de Titus et de Marcia Furnilla. Elle épousa son cousin Flavius Sabinus minor, le fils de Flavius Sabinus, le frère de Vespasien, mort dans l’incendie du Capitole en 70. Elle reçut le titre d’Augusta sous le règne de Titus, âgée d’une vingtaine d’années. Après la mort de son père, son oncle Domitien tomba amoureux d’elle. Son mari fut exécuté en 84. Elle vécut maritalement avec Domitien jusqu’à sa mort, peut-être due à un accouchement.
Laurent Schmitt – Cgb.

Carpentum * funéraire de Julia Titi, attelé de deux mules, à droite, orné de trois statuettes et d’un bas-relief au milieu.

* Lourde voiture de voyage, fermée par une capote, peu rapide mais permettant le transport de bagages et même d’y dormir. Le carpentum était utilisé également comme voiture funéraire.